« C’est une question de point de vue… » On associe aujourd’hui la perspective à l’individualisme, à l’affirmation d’une vérité privée et indépassable. C’est oublier la tradition de la perspectiva communis, celle qui fait de la perspective le vecteur d’un horizon commun. Au croisement de la science, de l’art et de la philosophie, le livre exhume une tradition que l’on se doit de redécouvrir : le point de vue, ce n’est pas seulement ce qui divise, c’est aussi ce qui se partage. Au lieu d’incriminer le perspectivisme d’avoir fait le lit de la post-vérité, et de la perte d’une référence à un monde réel, il est temps de retrouver en quoi la perspective n’est pas qu’une affaire de relativisation, mais de réalisation. C’est à la perspective que nous devons notre perspicacité : « à travers » – voilà le mot-clé pour comprendre son opération. Une mise en regard d’enjeux anciens et contemporains, où s’entrecroisent les arts visuels, l’architecture, la phénoménologie et l’anthropologie sociale. Autant de manières de faire l’éloge d’une perspective qui se décline invariablement au pluriel.
« C’est une question de point de vue… » On associe aujourd’hui la perspective à l’individualisme, à l’affirmation d’une vérité privée et indépassable. C’est oublier la tradition de la perspectiva communis, celle qui fait de la perspective le vecteur d’un horizon commun. Au croisement de la science, de l’art et de la philosophie, le livre exhume une tradition que l’on se doit de redécouvrir : le point de vue, ce n’est pas seulement ce qui divise, c’est aussi ce qui se partage. Au lieu d’incriminer le perspectivisme d’avoir fait le lit de la post-vérité, et de la perte d’une référence à un monde réel, il est temps de retrouver en quoi la perspective n’est pas qu’une affaire de relativisation, mais de réalisation. C’est à la perspective que nous devons notre perspicacité : « à travers » – voilà le mot-clé pour comprendre son opération. Une mise en regard d’enjeux anciens et contemporains, où s’entrecroisent les arts visuels, l’architecture, la phénoménologie et l’anthropologie sociale. Autant de manières de faire l’éloge d’une perspective qui se décline invariablement au pluriel.
Emmanuel Alloa est professeur d’esthétique et de philosophie de l’art à l’Université de Fribourg.
« C’est une question de point de vue… » On associe aujourd’hui la perspective à l’individualisme, à l’affirmation d’une vérité privée et indépassable. C’est oublier la tradition de la perspectiva communis, celle qui fait de la perspective le vecteur d’un horizon commun. Au croisement de la science, de l’art et de la philosophie, le livre exhume une tradition que l’on se doit de redécouvrir : le point de vue, ce n’est pas seulement ce qui divise, c’est aussi ce qui se partage. Au lieu d’incriminer le perspectivisme d’avoir fait le lit de la post-vérité, et de la perte d’une référence à un monde réel, il est temps de retrouver en quoi la perspective n’est pas qu’une affaire de relativisation, mais de réalisation. C’est à la perspective que nous devons notre perspicacité : « à travers » – voilà le mot-clé pour comprendre son opération. Une mise en regard d’enjeux anciens et contemporains, où s’entrecroisent les arts visuels, l’architecture, la phénoménologie et l’anthropologie sociale. Autant de manières de faire l’éloge d’une perspective qui se décline invariablement au pluriel.
Emmanuel Alloa est professeur d’esthétique et de philosophie de l’art à l’Université de Fribourg.
Book details
-
Publisher
-
Original text
Yes -
Language
French -
Original language
French -
Publication date
-
Page count
288 -
Theme
-
Collection
About the author
Emmanuel Alloa
Philosophe. Maître de conférences en philosophie à l'Université de Saint-Gall (Suisse) (en 2015).