Recherches sociographiques. Volume 61 numéro 1
Éric Gagnon
Anne-Marie Séguin
Bernadette Dallaire
Isabelle Van Pevenage
Véronique Billette
Marc-Urbain Proulx
Pierre-Luc Bouchard
Laurence Arrighi
Louis-Simon Corriveau
Claude Fortier
Martine Roberge
Benoit Vaillancourt
Maxime Colleret
Mahdi Khelfaoui
Nicole Gagnon
Andrée Fortin
Jean-Philippe Warren
François Blais
Sylvie Lacombe
Jean-Pierre Girard
Karina Soucy
Sophie Marois
Marcelle Dubé
Mathilde Cambron-Goulet
Au Québec et ailleurs, le vieillissement est largement pensé et étudié sous l’angle de l’autonomie, et surtout de la perte d’autonomie, dans des perspectives et avec des préoccupations toutefois très diverses. De nombreux travaux ont porté sur la perte des capacités physiques ou matérielles qui peut entrainer, pour les personnes âgées, des limitations dans la réalisation de certaines tâches ou activités (leur autonomie fonctionnelle), ainsi que sur le soutien que les personnes âgées reçoivent de proches aidants et l’accès plus ou moins grand aux services d’aide privés ou publics pour compenser leurs limitations (Clément et Lavoie, 2005; Walsh, 2015; Benoit, 2017). D’autres travaux se sont davantage intéressés à la capacité des personnes âgées de juger et de décider par elles-mêmes et pour elles-mêmes, quand vient le temps de prendre des décisions importantes comme le choix du lieu de résidence ou des soins à recevoir (Charpentier et Quéniart, 2009; Polivka et Moody, 2001; Gagnon, 2015). Les recherches sur la participation sociale et politique des aînés ont mis l’accent tantôt sur leur autonomie fonctionnelle, leur (in)capacité à se joindre à un groupe ou à maintenir une activité, tantôt sur leur autonomie décisionnelle, leur contrôle sur leur vie ou leur environnement et leur influence sur les décisions qui les concernent (Raymond et al., 2018). D’autres travaux ont examiné l’autonomie sous un autre angle, plus identitaire – l’autonomie comme maintien de soi dans le temps malgré le déclin des capacités (Agich, 2009 [2003]). C’est notamment le cas des travaux sur la déprise, soit la manière dont les individus s’efforcent de conserver des activités significatives dans la préservation de leur identité et d’un mode de vie auquel ils sont attachés (Clément et Mantovani, 1999; Meidani et Cavalli, 2019).
Book details
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Publisher
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Original text
Yes -
Language
French -
Page count
223 -
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