La Fin des vitrines : des temples de la consommation aux usines à vendre

La Fin des vitrines : des temples de la consommation aux usines à vendre

Matrice de la ville, creuset d’échanges et de brassages, marqueur de l’identité des quartiers, bourgs et cités - le commerce figure aujourd’hui parmi les agents les plus actifs de l’enlaidissement des paysages, de l’appauvrissement des liens sociaux de voisinage, de l’exacerbation des logiques de ségrégation. Les « zones d’activité commerciale », juxtaposition anarchique d’usines à vendre « bas de gamme », prolifèrent aux portes des villes et les défigurent. Comme pour conjurer - ou faire oublier - cette dégénérescence, les centres-villes se vouent aux boutiques de luxe : dernières vitrines où se donnent encore à voir les mirages de la « société de consommation », naguère annoncée et démystifiée par Baudrillard. Ce dualisme était déjà perceptible au XIXe siècle, où coexistaient marchands de fripes et magasins de nouveautés rutilants, « regrattiers » à l’usage des pauvres et grandes maisons d’alimentation fréquentées par la bourgeoisie. Loin de l’avoir effacé, la société de consommation l’a radicalisé. S’appuyant sur une approche sociologique et historique des formes modernes du commerce, René Péron propose des analyses qui rompent avec le discours convenu sur les rapports entre petit et grand commerce, centre-ville et périphérie - et ouvre des aperçus nouveaux et suggestifs sur la portée et les effets de la loi Royer.

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