Rome, dont l’élite cultivée parlait grec, aurait pu n’être qu’un empire hellénique comme celui du macédonien Alexandre, et les lettres latines ne jamais exister. Par la création et la pratique sociale des « lettres latines », Rome s’est démarquée des autres cités antiques en s’identifiant à sa propre langue, indigène, le latin. La République romaine a ainsi édifiée sa culture littéraire – mixte, ajoutant le latin au grec – pour des raisons et en fonction de pratiques politiques (théâtrales, judiciaires, etc.). Cette vision très concrète de l’histoire des lettres latines comme processus, en relation avec l’affirmation progressive d’une identité latine de Rome à partir du IIIe s. av. J.-C., conduit l’auteur à une relecture décapante des principaux textes latins antiques. A l’opposé d’une histoire de la « littérature latine », sous-tendue par la conception romantique de la littérature comme expression spontanée du génie national sous la figure de l’écrivain, l’auteur propose une histoire littéraire de Rome, comme il en existe une histoire militaire ou politique.
Détails du livre
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Éditeur
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Texte original
Oui -
Langue
Français -
Langue d'origine
Français -
Date de publication
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Nombre de pages
736 -
Thème
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Collection
À propos de l'auteur
Florence Dupont
Florence Dupont est professeure émérite à l’université Paris-Diderot, directrice de programmes au Collège international de philosophie. Elle est l'auteur d'une oeuvre importante consacrée aux lettres dans l'Antiquité, parmi ses derniers titres : Aristote ou Le vampire du théâtre occidental, Aubier, 2007et Rome, la ville sans origine, Gallimard, 2011.