L'invisible Roman

L'invisible

Roman

A sa mort soudaine, un vieil homme sans descendance se voit obligé d'assister à la réaction et aux émois surprenants de ses proches...

Récit un peu atypique qui rompt avec les histoires, plus courantes à l’époque, d’amours contrariés.
Un homme se réveille un matin, engourdi, il pense s'être endormi sur son travail jusqu'à ce qu'il constate qu’il est décédé.
Une petite voix lui murmure qu'il ne pourra quitter ce monde tant qu'il n'aura assisté aux conséquences de ses actes, ce qu’il va devoir faire en spectateur passif.
Ses erreurs, ses regrets, il ne pourra plus que les constater, sans rien pouvoir y changer. Mais la vie répare parfois nos erreurs….

Jeanne de Tallenay, passionnée d'occultisme et de spiritisme, nous dévoile son univers dans cette histoire atypique et originale.

EXTRAIT

Dame, autant vous confesser la vérité : M. Gontran de Valbois a été trouvé mort, ce matin, dans son lit.
Jean pâlit visiblement, détourna les yeux et dit d’une voix sourde :
- De qui tenez-vous cette nouvelle ?
- Un messager vient d’arriver …
- C’est bien, j’y vais.
Le commis se retira discrètement.
Mon neveu le vit s’éloigner, et murmura d’un ton pénétré :
- C’est singulier, et moi qui souhaitais tout à l’heure …
Puis se reprenant, d’un geste brusque, comme pour écarter une pensée importune :
- Bah ! Après tout, ajouta-t-il, cela ne pouvait tarder, les blés étaient mûrs !
Il se leva à ces mots et, rasséréné, se prépara à sortir.
Je ne le suivis pas. Je voulais être seul, afin de me remettre lentement du choc douloureux que je venais de subir. Mon désir fut exaucé et le silence se fit autour de moi, si complet, si absolu, que mes réflexions même y paraissaient déplacées.
Je ressentais, ainsi livré à mes méditations, de profonds regrets. On venait de me dépeindre, vieux et inutile, accoudé sur mes livres, dans une maison sans enfants.

À PROPOS DE L'AUTEURE

Jeanne de Tallenay
(1869-1920) est née à Weimar en Allemagne, d’un père français et d’une mère russe. Elle épouse à 17 ans, Van Bruyssel, chargé d’affaires de Belgique au Venezuela, et acquiert, de ce fait, la nationalité belge.
Oubliée des oubliées, rarement citée dans le peu d’ouvrages qui existent sur les femmes de lettres belges, nous ne savons pas grand-chose d'elle.
Elle a écrit plusieurs romans, souvent marqués par son goût pour le mysticisme en vogue à l'époque. Elle collabore également à différentes revues et écrit des chroniques sur la vie mondaine à Bruxelles sous le pseudonyme de Trévilliers.

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