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Les crapaudines sont des pierres précieuses que l’on croyait issues de la tête du crapaud. Elles sont en réalité des dents fossilisées de squales. Les poèmes qui nous sortent de la tête révèlent une sauvagerie antédiluvienne.

Shakespeare invoque la crapaudine pour mettre en valeur les bénéfices que nous pouvons retirer de l’adversité et de l’exil, le vieux duc rend grâce d’échapper à la cohue, ce qui lui permet de recueillir les voix dans les arbres (dans les forêts du Saguenay et de Finlande), de voir des livres dans les ruisseaux (avec des empreintes d’encre qui flottent sur l’eau – des suminagashi) et aussi d’entendre la leçon des pierres. Le crapaud, c’est une société brutale et cupide, où les hommes se laissent séduire par l’étoffe rouge du langage : ils se prêtent au jeu des façons d’être duquel peuvent surgir des moments de poésie.

Ce recueil se termine avec quelques élégies.

Book details

About the author

Michaël La Chance

Professeur titulaire de théorie et histoire de l’art et directeur du Département arts et lettres de l’Université du Québec à Chicou-timi, Michaël La Chance est philosophe (doctorat Paris-VIII) et sociologue de formation (DEA de l’EHSS). Chercheur CELAT, membre du comité de la revue Inter Art Actuel, il a publié nombre d’essais et de recueils de poésie, dont [mytism̪] Terre ne se meurt pas (Triptyque, 2009, finaliste du Prix de poésie de l’ALQ et finaliste du Prix de poésie Estuaire Terrasses Saint-Sulpice 2010), De Kooning malgré lui. Montauk ~ Cassino (Triptyque, 2011) et Le cerveau en feu de M. De∫cartes (Triptyque, 2013).

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