Il était une fin

Lorsque j’ai rencontré Ethan, son air triste caché derrière son grand sourire m’a fait comprendre qu’il avait besoin d’être aimé. De façon inconditionnelle. Et je l’ai fait. [...] Je ne regrette rien, ni les moments que l’on a partagés, ni les larmes qui ont été versées. Nous étions dans la vie l’un de l’autre pour une raison, lui pour me rappeler que j’étais capable d’aimer à nouveau, moi pour lui rappeler qu’il méritait d’être aimé. [...] Les semaines passèrent et il était partout où je me trouvais. Plus seulement devant mon bureau mais aussi devant la bibliothèque, devant le bureau de Luna, à l’entrée du parc où nous nous sommes rencontrés. Je l’ai même vu alors que je déjeunais dans un restaurant dans le marais. Ce n’était plus simplement de la curiosité mais presque digne d’un scénario de la série You avec Penn Badgley. Non seulement c’était malsain mais aussi tellement cruel. Comment voulait-il que j’aille de l’avant, que je refasse ma vie s’il était sans cesse à m’épier ? À chaque fois le même scénario se reproduisait, il se trouvait juste assez loin pour que, le temps de le rejoindre il puisse s’enfuir. Et tout ce qui restait de lui était son parfum qui flottait dans l’air.