Le beau monde

« En écrivant ce livre, je n’ai pas fait la récapitulation d’une carrière. J’ai voulu surtout retrouver les temps forts, ceux qui inclinent le destin ou qui dévoilent un caractère. Retrouver les origines et prévoir, s’il se peut, l’inévitable aboutissement. Ces temps forts, même s’ils ne sont pas les plus spectaculaires ou les plus brillants, ces temps qui de toute vie font un roman. » Telles sont les premières lignes du Beau Monde... Petit rat, premier sujet, puis comédienne et vedette de cinéma, plus tard écrivain et productrice de télévision, c’est en romancière qu’Odette Joyeux se présente à nous dans ce livre, et non en mémorialiste d’elle-même. Et pourtant ! Que de souvenirs, depuis le décor doux-amer de l’enfance jusqu’aux fastes de l’Opéra, de la scène au studio, de la vie d’actrice à la vie tout court ! Quel beau monde, vraiment, que celui où Odette Joyeux nous entraîne, où elle nous invite à nous promener avec elle, à rencontrer des figures illustres : Cocteau, Giraudoux, Jouvet, Marcel Herrand, sans compter les amis de la « bande à Prévert » ! Romancière tout de même, oui, et non mémorialiste, parce que grâce au regard tour à tour amusé et tendre, ému et émerveillé, qu’elle porte sur les êtres, sur les choses, sur les événements, Odette Joyeux nous offre la couleur et la saveur du monde retrouvé.