« À l’endroit où Le Viator prenait racine, s’était autrefois trouvé un cimetière de décapités. Ce hasard fort convenable n’ajoutait rien (vous en conviendrez) au charme de l’hôtel. En lui-même d’Art nouveau très typique, il arborait à ses fenêtres de singuliers rideaux pourpres qui n’invitaient rien de bon pour quiconque voulût croiser d’un coup d’œil une de ses chambres. Il fallait y être invité par un résident pour le pénétrer, cet hôtel, faute de quoi on n’y restait que pour quelques heures, le temps seulement de prendre un café ou de goûter à un hamburger qui, j’en atteste, quelques fragiles estomacs, en a laissé plus d’un aux cabinets. »
Dans la ville de Rennes, au 8 rue des Francs-Bourgeois, se tient l’hôtel du Viator. Théâtre d’un cambriolage improvisé par un couple d’anciens fermiers, il est aussi celui de Pierre (jeune écrivain) qui y fait la rencontre de Clément, qu’il choisit de prendre sous son aile.  
Pendant ce temps, Victor et Cédric, deux gangsters qui sont depuis leur enfance au service d’un mystérieux patron, sont chargés de poursuivre Pierre pour le tuer.    
Fresque sanglante et ironique, réelle ou romanesque, alors qu’à première vue ces personnages n’ont aucun lien, ces vies toutes victimes du Fourvoyeur ont plus en commun qu’elles ne le croient.