Les années ont passé, la deuxième génération a grandi ; les aînés devenus jeunes adultes poursuivent leurs rêves d’enfants. Victoire, la rivale haïe d’Ombeline s’apprête à se marier, laissant le champ libre à cette dernière auprès d’Arnaud. Du moins le croit-elle. Alban, comme sa mère Édith est toujours porté disparu. L’inquiétude qui mine Casimir de Bournavel depuis le mariage de sa fille se propage lentement tandis que les jours passent sans apporter de nouvelles de Victoire qui tarde à rentrer de voyage de noces. Exilé à Paris comme ses cousins pour fuir le tueur mystérieux qui sévit dans les bois de Peyraguil, Antoine découvre la vérité au sujet de sa véritable filiation. Devenu disciple du socialiste Étienne Cabet et membre d’une société secrète, il fait des études de droit dans le but de défendre les opprimés et écrit sous un nom d’emprunt des articles qui paraissent dans les journaux engagés de son temps. En février 1848, il s’illustre sur les barricades de la révolution. Grâce à Pierre Boyer du Breuil rentré d’Algérie sur les pas de Bugeaud, il échappe à la répression et embarque pour l’Amérique rejoindre les « Icariens » de Cabet. Marchant sur les pas du dandy affairiste et libertin que fut son oncle Aurélien, Arnaud continue de faire languir par de vaines promesses de mariage Ombeline qui, dès la mort de son père à l’aube de 1848 quitte le Périgord pour s’installer dans la capitale en effervescence.