Etho-système et pouvoir. Pour une éthologie sociale générale, l'être humain défini comme aventure

« L'espèce inférieure a tout couvert » s'écrie Rimbaud. Le premier mot est à prendre littéralement. Il n'y a pas de classes sociales, sans plus, mais des espèces sociales différentes (sans rapport à quelques espèces biologiques) en lutte, en guerre. Mais comment est-il possible de parler ainsi, de réalités sociales, en termes d'espèces ? C'est que l'on peut montrer que les désirs, les instincts, les vanités, les volontés, les mœurs, les comportements… tout ce dont le système forme l’éthos, sont propres, spécifiques d'abord de l'essence d'une société ; de l'ensemble de ses rapports sociaux, et de la nature de telle ou telle puissance - dominante ou dominée - au sein de ces rapports sociaux, et ne sont qu'exprimés par les groupes, les individus. S'il en est ainsi des sociétés, elles ne doivent plus être analysées en termes de structure, de fonction, de production, mais en termes d'éthologie sociale (sans rapport avec l'éthologie biologisante), et par-delà la séparation réel/perfection, fait/valeur, science/éthique. Ce sont de véritables entités machino-vivantes. Les Léviathans sociaux s'instaurent par réversion de la dimension de valeur absolue de l'être humain, définissable comme aventure par-delà même volonté de puissance et surhumain. Mais en rejetant diverses sortes d'êtres et de groupes, ils les aident, par là même, à se libérer d'eux, les mûrissant pour la rébellion. Les rendant à cette dimension et à un éthos premier, de communauté, de solidarité, d'indépendance…