Habiter le défaut des langues est né d’une interrogation sur la conciliation possible de deux activités, l’écriture et la pratique de l’analyse. Qui mieux que Wilfred R. Bion, psychanalyste atypique et écrivain inclassable, Simon Harel aurait-il pu interroger à ce sujet? Bion, comme tant d’autres, était hanté par le mythe de Babel, par ce rêve de pallier l’imperfection des langues en en créant une seule, parfaite, qui annulerait tout recours à la traduction, par ce rêve qui traverse l’histoire de la psychanalyse et nourrit le récit de soi. Dans cet essai polyphonique, où il donne également la parole à Melanie Klein, dont Bion fut le disciple dissipé, à Freud, qui le hante comme un fantôme bienveillant, à Beckett, dont Bion fut un temps l’analyste, Simon Harel insère des réflexions personnelles, quelques souvenirs de sa propre relation analyste/analysant et des passages plus méditatifs. L’ensemble discute de ce que veut dire aujourd’hui habiter le défaut des langues et des stratégies singulières que déploie l’écrivain, quand il est aussi psychanalyste, pour y échapper.
Détails du livre
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Éditeur
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Texte original
Oui -
Langue
Français -
Langue d'origine
Français -
Date de publication
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Nombre de pages
276 -
Thème
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Collection
À propos de l'auteur
Simon Harel
Directeur du Département de littérature
comparée à l’Université de
Montréal et professeur titulaire,
Simon Harel est membre de la
Société royale du Canada et lauréat
du prix Trudeau 2009-2012. Il a
ouvert, au cours des vingt dernières
années, un champ de recherche
novateur à la frontière des études
littéraires et culturelles et a été l’un des premiers à préciser
la singularité de l’expérience migratoire au Québec.
Son livre, Le voleur de parcours (XYZ, 1989 et 1999), est
reconnu comme l’un des plus significatifs dans le champ des
études culturelles au Québec. Auteur et coauteur d’une
trentaine d’ouvrages, Simon Harel s’est intéressé aux problématiques
interculturelles tout en poursuivant ses
réflexions sur le récit de soi.