Terry W. Gravel

Après un accident d’auto causé par l’alcool, Terry W. Gravel s’en sort indemne. Pas sa victime. L’espace d’un instant, tout son passé s’efface, du moins tout ce qu’il avait fait de bon, de philanthropique. Désormais considéré comme un criminel, tous ses mauvais coups, eux, sont déterrés et demeureront, tel un code barre qui vous colle à la peau et qui vous décrit comme le plus gros des tas de merde. Parce que, pour lui, le pire de l’emprisonnement était l’interdiction de communiquer avec le monde extérieur, il devenait impératif de remédier à cette torture mentale, et ce, de n’importe quelle façon et à n’importe quel prix. Alors, il enregistrera sur une feuille, à la manière d’un journal de bord, le travail introspectif du prisonnier qu’il est. Il témoignera de ses faiblesses, de ses carences, de ses péchés, de la honte et de la haine qu’il ressent envers lui-même. Finalement, s’il n’avait pas su se distancier du fond beaucoup trop pathétique de l’histoire, ce manuscrit n’aurait jamais pu voir le jour. La solution pour lui, c’était de faire un peu d’esprit, pour éloigner les sanglots. La rédaction de ce récit est le résultat d’une quête menée par un homme à la recherche d’une solution qui lui permettrait enfin d’être en harmonie avec lui-même, sans sa fiole.